Parce que la réduction de notre empreinte environnementale est le grand enjeu de notre siècle, il est indispensable que chacun puisse agir à son échelle. En matière de site ou d’application web, il est possible de diminuer notre impact écologique. Voici quelques pistes pour tendre vers un web plus vert !
Un site léger et optimisé pour moins de consommation
Outre le fait de favoriser le référencement de votre site internet sur les moteurs de recherche (et aussi l’expérience utilisateur), un temps de chargement rapide participe aussi à diminuer l’empreinte énergétique. Un site léger ou une application qui se charge vite, c’est aussi moins de ressources mobilisées ! Au final ce sont des serveurs qui travaillent (et consomment) moins, et des batteries de smartphones qui vous disent merci !
Commencez déjà par alléger le poids de vos images au maximum de ce que vous pouvez faire, par optimiser votre code en retirant toutes les lignes inutiles et en réduisant les appels à des serveurs distants, et vous aurez déjà fait un grand pas.
Ainsi, que ce soit pour votre positionnement sur Google, pour votre client final ou pour la planète, vous avez tout intérêt à optimiser votre site ou votre application !
Choisir un hébergeur vraiment Green
C’est l’étape par laquelle on devrait commencer ! L’industrie du web représente environ 15% des émissions de gaz à effet de serre sur Terre, et cela ne va qu’en augmentant dans le temps ! Au coeur de cette industrie : les serveurs. Choisir un hébergeur vert pour votre projet n’est donc pas anodin et peut même devenir un argument de promotion de votre produit si vous communiquez là-dessus (après tout c’est pour la bonne cause !).
Pour ce faire, sélectionnez un fournisseur qui utilise des technologies modernes, pratique le recyclage de matériel, optimise au mieux la ventilation de ses machines et, si possible, utilise des énergies renouvelables pour alimenter son parc technologique.
Les différents fournisseurs du marché proposent de plus en plus d’offres dites « vertes », plus écologiques que les offres classiques (mais peut-être un peu trop teintée de Green washing). C’est à vous de comparer, mais Infomaniak en Suisse, et O2Switch en France me semblent êtres de bonnes références (ce site est d’ailleurs hébergé chez O2switch).
Un mode sombre pour les écrans (et les yeux)
En quoi un « mode sombre » peut-il participer à l’économie des ressources ? Grande tendance qui tend à se généraliser pour les sites web et les interfaces logicielles, le mode sombre (ou Dark mode) a d’abord été pensé pour soulager les rétines de nos petits yeux fragiles accros aux écrans, surtout quand vient la nuit. C’est pour cela que l’on entend aussi parler de « night mode » pour désigner cette correspondance assombrie d’un affichage.
Mais l’autre intérêt que l’on peut relever d’une telle option et de permettre d’abaisser la consommation de certains écrans ; ceux basés sur une technologie AMOLED ou OLED.
Pourquoi ? Parce qu’avec ces types d’écrans c’est le rétro-éclairage qui est mis à contribution pour restituer des pixels sombres. Reconnus pour leur taux de contraste élevé et la profondeur du noir qu’ils affichent, les écrans Amoled (fabriqués par Samsung) et Oled (par LG) « éteignent » les pixels lorsque ceux-ci doivent afficher du noir. On comprend alors comment un mode sombre, qui joue de nuances de gris foncé et de noir, peut contribuer à prolonger la durée de vie des batteries et ainsi retarder le prochain rechargement de celles-ci.
Bémol : ceci ne concerne pas forcément tous les écrans mais uniquement ceux qui régulent dynamiquement leur rétro-éclairage. Cela représente tout de même la majorité des écrans de smartphones, tablettes et certains moniteurs PC d’aujourd’hui.
C’est une petite contribution, mais tout de même une de plus !
Pour aller plus loin
Au-delà de ce qu’il est possible de faire au niveau de l’optimisation matérielle, ce sont surtout nos usages du monde numérique au sens large qu’il faut revoir.
Je ne saurais trop que vous conseiller la lecture des ouvrages de Frédéric Bordage, fondateur du très bon GreenIT.fr qui centralise des articles sensibilisants aux questions écologiques dans le web et les technologies en général, ou bien le rapport très complet du Shift Project promouvant la sobriété numérique.
Bonne lecture !